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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 30 juin 2021

La chute de la maison Usher - Jean Epstein - 1928

 


Après avoir traversé des landes sauvages et sombres, un voyageur nommé  Allan arrive dans un pub où les consommateurs le dévisagent de manière suspicieuse. Les visages se ferment lorsqu'il demande à être mené à la maison des Usher. 

Il finit par trouver un transport mais le conducteur l'abandonne loin de la maison, tandis qu'elle se dresse telle un spectre à travers le brouillard.

Sir Roderick accueille son ami avec joie mais Allan est vite englué dans l'atmosphère qui règne dans la maison très délabrée. Comme ses prédécesseurs avant lui, Roderick est en train de peindre un portrait de sa femme, Madeline. Mais plus le tableau avance, plus Madeline se sent mal, se dépersonnalise et perd pied. Le docteur venu spécialement pour elle n'y comprend rien et Madeline finit par trépasser.

Allan et Roderick chargent Madeline sur une barque et rament en direction d'un petit tombeau, un voile de mariée dépassant du cercueil trainant dans l'eau...

 


Outre les effets spéciaux, la grande force de ce film réside dans des décors minimalistes, des acteurs captivants et intrigants, des images contrastées et sombres qui mettent en scène des visages hypnotiques (voire extatiques vers la fin) ou des mains crispées secondés par des feuilles mortes rampant telles des araignées poussées par le vent ou des rideaux ondulant comme s'ils cachaient des formes humaines. L'ambiance va crescendo et le balancier de l'horloge fait monter la tension. La caméra est à la fois statique et mobile, créant ainsi comme une entité supplémentaire lorsqu'elle se déplace rapidement dans les couloirs délabrés. Le temps est lui aussi intimement lié aux humeurs des protagonistes, que ce soit le rythme lent ou rapide, ou la météo, brouillard ou orage n'apportent aucune sérénité. Le moindre détail prend une importance disproportionnée. Des détails, le film en est truffé !

La décomposition touche à la fois les protagonistes et la maison qui se dégrade inexorablement. La fin et simplement époustouflante de maitrise visuelle.

Je me demande quand même pourquoi Epstein a pris le parti de mettre une femme et son mari plutôt qu'un frère et sa soeur jumelle comme dans la nouvelle d'Edgar Allan Poe ? Il me semble que les jumeaux apportent davantage de clés en termes de symboles psychologiques. Nul doute que Roderick a l'esprit dérangé. En effet, un intertitre présente sa femme comme dominant tout de la vie de son mari, avec sa "nervosité tyrannique". Or elle semble plus saine d'esprit que son mari.
A noter le vide extraordinairement meublé. Roderick ne fait rien durant tout le film, à part peut-être appliquer quelques coups de pinceau sur la toile ou gratter de sa guitare. En face de lui, Allan lit beaucoup. Quant à Madeline elle a tout du spectre dès le début du film !

Musique : 

La cinémathèque française, voir l'avis et les détails très complets sur ce film ici

Inspiré par cette histoire d'Edgar Allan Poe traduite en français par Baudelaire.
Claude Debussy a composé un opéra inachevé en un acte et deux scènes.

Marguerite Gance était la femme d'Abel Gance que l'on aperçoit dans le bar au début du film. 

64 minutes


Jean Debucourt ... Sir Roderick Usher

Marguerite Gance ... Madeleine Usher

Charles Lamy ... Allan - the Guest

Fournez-Goffard ... The Doctor

Luc Dartagnan ... Bar Customer

Abel Gance ... Bar Customer


 

mercredi 22 mars 2017

Genuine - Robert Wiene - 1920



Un peintre s'endort. Aussitôt une femme sur un tableau s'anime et sort de son cadre. Genuine était autrefois une grande prêtresse avant d'être vaincue et enlevée pour être vendue au marché des esclaves.
Un petit bonhomme difforme l'achète bien que le vendeur lui raconte que Genuine est devenue cruelle. Le petit bonhomme l'enferme dans les profondeurs de sa maison où il lui crée un cocon, mais Genuine voudrait voir le monde.

Tous les jours à midi le coiffeur vient s'occuper du petit bonhomme mais les voisin soupçonnent qu'il se passe des choses étranges dans la maison et le coiffeur est convoqué auprès du juge. Comme il ne peut se présenter le lendemain à l'heure habituelle, il envoie son neveu Florian, un genre d'Apache parisien sophistiqué.
Ce jour là justement Genuine trouve moyen de monter à la surface et aperçoit le jeune coiffeur qui reste subjugué devant sa beauté. Le rasoir glisse sur le cou du petit bonhomme et lui tranche la gorge ...



Dans des décors surréalistes (un cadran d'horloge est la tête d'un squelette par exemple), c'est une histoire de désir et de fantasme.
Mélange de mante religieuse et d'araignée, Genuine tisse sa toile et s'empare de ses victimes qu'elle manipule avant le sacrifice ultime. Ce n'est donc pas un vampire au sens de Dracula, mais plutôt une femme fatale.

Tourné la même année que le Cabinet du Docteur Caligari par le même réalisateur, ce film est très lourdingue.

Vu la version raccourcie à 44 minutes ce qui m'a amplement suffi. La version originale est de 88 minutes.

Genuine: A Tale of a Vampire


44 minutes




Fern Andra ...
Genuine
Hans Heinrich von Twardowski ...
Florian
Ernst Gronau ...
Lord Melo
Harald Paulsen ...
Percy Melo
Albert Bennefeld ...
Curzon
John Gottowt ...
Guyard
Louis Brody ...
The Malay (as Lewis Brody)


mercredi 7 octobre 2015

Pikovaya dama - Yakov Protazanov - 1916


Chez Narumov, un officier de la garde montée, des hommes jouent aux cartes.
Toutes les nuits, German regarde les parties de cartes sans jamais les toucher car, dit-il, "il ne veut pas risquer l'essentiel pour se procurer le superflu".

L'un des officiers lève son verre à la santé de sa grand-mère qui fête son anniversaire le même jour. Il raconte que lorsqu'elle était jeune la Comtesse s'était rendue à Paris où elle jouait sans vergogne.
Un soir elle avait ainsi perdu une énorme somme d'argent face au Duc d'Orleans. Désespérée elle alla trouver son mari mais celui-ci fut scandalisé par l'importance de la perte et refusa de l'éponger. Du coup la Comtesse avait écrit à un vieil ami, le Compte Saint Germain. Celui-ci lui avait donné une formule secrète permettant de gagner aux cartes sans faillir.
Forte de ce secret, la Comtesse retourna à Paris et, durant la nouvelle partie qui l'opposa à nouveau au Duc d'Orleans, choisit judicieusement les trois cartes qu'elle joua, ce qui lui permit de rembourser ses dettes.

Ce récit fit forte impression sur l’imagination de German.

Un soir alors qu'il se promène sur un grand boulevard de St Petersbourg il voit une femme descendre d'un fiacre et apprend que la bâtisse appartient à la fameuse Comtesse. Le soir-même il ne peut s'empêcher de fantasmer sur le jeu et s'imaginant gagner une belle fortune. Une force mystérieuse l'attire vers cette femme.

La parente pauvre de la Comtesse, Lizaveta Ivanovna, sert de dame de compagnie à vieille dame. Par un biais ou un autre, German lui fait parvenir des missives. Enfin il finit par demander à rencontrer la demoiselle et se tient dès lors tous les jours sous les fenêtres de la maison à la même heure pour obtenir un rendez-vous.
Un soir, Lizaveta répond enfin que la Comtesse va se rendre au bal de l'Ambassadeur et qu'elles ne reviendront pas avant 2 heures du matin. Une chance à saisir pour le jeune homme qui se trouve à la porte de la maison dès 22h00.
Le temps lui parait bien long avant d'entendre le grondement du fiacre qui revient. 

La Comtesse souffre d'insomnie et se revoit flirtant avec son amant mais alors qu'elle l'imagine entrant dans sa chambre la porte s'ouvre et German pénètre dans la pièce en la priant de lui donner la combinaison secrète qui permet de prédire trois cartes d'affilée. Voyant la vieille dame rester muette, le jeune homme fait appel à ses sentiments mais comme la Comtesse persiste dans son silence il finit par sortir un énorme pistolet qui provoque la mort par effroi de la pauvre femme.

German se confie à Lizaveta puis va oublier sa déception dans un bistrot. Plus tard dans la nuit la comtesse lui apparait en songe et lui révèle son secret.

Il suffit de jouer le 3, le 7 et l'as à la suite et le succès est assuré.

German se rend donc à Moscou où se trouve un club de riches joueurs menés par un nommé Chekalinskii que lui présente Narumov.


Le premier soir German joue le 3 et il empoche la mise. Le deuxième soir la chance lui sourit encore lorsqu'il joue le 7. Le troisième soir German revient et croit jouer l'as. En réalité il joue la dame de pique et s’effondre lorsqu'il voit clairement dans la carte le visage de la vieille dame qui se moque de lui.
Devenu fou German est maintenant interné dans la chambre 17 de l’hôpital Obukhov où il continue à jouer avec des cartes qui ne sont que des brindilles ...





Après avoir visionné le film on serait tenté de penser que "Bien mal acquis ne profite jamais". Toutefois l'idée se profile que la Comtesse qui avait perdu cette grosse somme quelques années auparavant et utilisé la formule magique n'avait pas l'apanage de la droiture non plus ! 
Bien sûr il s'agit d'une nouvelle fantastique mais le début du film prête à confusion. En effet German prétend "ne pas vouloir risquer l'essentiel pour se procurer le superflu" ce qui le fait paraitre comme un homme plutôt sage. Les images semblent nous conforter dans cette opinion durant la moitié du film.
Le scénario dépeint les sentiments de German de manière statique et minimaliste mais le film est intéressant compte tenu de l'année de son tournage.


Pris dans la toile d'araignée de ses propres démons ...


D'après une nouvelle d'Alexandre Pouchkine "La dame de pique". Dans la traduction française de la nouvelle, German se nomme Hermann et il est allemand, ce qui n'est pas précisé dans le film.  
Par rapport au livre, le sens de l'action n'est pas très clair. On ne comprend pas très bien pourquoi le jeune homme fait croire à Lizaveta qu'il cherche à la rencontrer alors que dans le fond tout ce qui l'intéresse c'est de rencontrer la vieille dame pour lui extirper son secret. Il me semble qu'il devait y avoir d'autres moyens de rencontrer la Comtesse, même si dans le film elle semble toujours accompagnée par ses dames de compagnie.
Bref, pour conclure, ce n'est pas un film rigolo, non pas que l'histoire soit comique, loin de là, mais comme tout les protagonistes ont l'air très sérieux, l'ambiance du film est très lourde !


62 minutes


Tamara Duvan ...
The Countess as a young woman
Ivan Mozzhukhin ...
Hermann
Vera Orlova ...
Lizaveta
Nikolai Panov ...
Count of Saint-Germain
Polikarp Pavlov ...
The Count (as P. Pavlov)
Yelizaveta Shebueva ...
The Countess
Chambre 17, hôpital Obukhov



mercredi 18 mars 2015

Der Student von Prag - Stellan Rye - 1913



En 1820 à Prague. Sur la terrasse d'un bistrot, un étudiant nommé Balduin se lamente car il a perdu sa fortune. Comme il est connu pour être le meilleur escrimeur de la ville, ses camarades l’apostrophent mais Balduin reste prostré sur sa chaise malgré les charmes d'une bohémienne qui danse sur une table derrière lui et qui semble s'intéresser à lui.
Un fiacre dépose un vieil homme qui s'installe à sa table sans demander la permission de le faire. Les deux hommes, Balduin et le vieillard nommé Sacapinelli s'en vont ensuite sur la route.
Pendant ce temps la comtesse Margit participe à une chasse à cour avec son fiancé le baron Waldis-Schwarzenberg qu'elle épousera sans amour pour obéir à son père.
Après avoir quitté la troupe elle galope sur la route poussiéreuse et dépasse les deux hommes avant que son cheval ne fasse un écart et la précipite dans une mare. Balduin qui se trouve justement tout près se précipite et sauve la jeune femme qui lui remet un talisman.
Balduin est amoureux de Margit et Scapinelli qui s'introduit dans sa mansarde lui propose alors une fortune de 100'000 pièces d'or contre "quelque chose" qui se trouve dans la pièce. L'infortuné jeune homme accepte sans se douter qu'il fait partie du lot. Du miroir sort alors son reflet que Scapinelli emmène. Tout d'abord Balduin ne se rend pas compte de l'impact produit par la disparition de son reflet. Maintenant fortuné il est admis au palais et séduit Margit. Ayant vent de l'idylle le fiancé provoque Baldwin en duel ignorant qu'il a affaire au champion local. Le père de Margit demande clémence mais le double de Baldwin se rend au duel et tue le baron Waldis-Schwarzenberg. 
Dès lors Balduin est persona non grata au palais sans compter qu'il se retrouve face à son double ...

Le moins qu'on puisse dire c'est que dieser Student ... studiert aber nicht so viel ! Balduin est la victime de son propre désir pour la comtesse, il perd son âme qu'il vend au diable au profit de son double sans conscience qui dès lors ne le lâchera plus.

Disons le tout de suite ce film est surtout intéressant pour les passionnés de cinéma muet car il l'est l'un des premiers longs métrages tournés ces années-là, la maitrise des images est tout à fait remarquable pour un film réalisé à cette époque. Certaines scènes sont de toute beauté, comme ces cavaliers filmés de face qui galopent dans la direction de la caméra dans un nuage de poussière. Les effets spéciaux sont très bien conçus et le réalisateur joue avec les ombres.

Vu de nos jours force est de constater que l'action est lourde et lente. Si on comprend sans difficulté les grandes lignes du scénario, on peine à comprendre les finesses qu'il pourrait y avoir (je ne suis pas sûre qu'il y en ait beaucoup ou alors c'est un film qui s'adresse à des spectateurs particulièrement alertes dont je ne fais pas partie !). IL y a peu d'intertitres explicatifs.

Le personnage de la bohémienne est visible à l'image tout au long de l'action, par contre elle semble invisible aux yeux de Balduin. Elle représente sans doute une voie du destin ou incarne quelque part un regret ou la jalousie. C'est elle qui déclenchera le drame final par un objet dérobé dans la chambre de la comtesse qu'elle apportera au comte ce qui aboutira au duel. Le rôle de son personnage n'est toutefois pas très clair pour moi. 

Hanns Heinz Ewers était un auteur de littérature fantastique très populaire qui a collaboré au scénario de ce film. Il est d'ailleurs filmé en présence de l'interprète principal Paul Weggener au début du film.

Plus de détails sur


http://www.arte.tv/fr/l-etudiant-de-prague-de-hanns-heinz-ewers/7403146,CmC=7402454.html

http://www.filmportal.de/node/50809/gallery

Titre français : L'étudiant de Prague

d'après un roman de Hanns Heinz Ewers

Version restaurée 83 minutes

visible sur Youtube à ce jour

Paul Wegener ...
Balduin
John Gottowt ...
Scapinelli
Grete Berger ...
Komtesse Margit
Lyda Salmonova ...
Lyduschka
Lothar Körner ...
Graf von Schwarzenberg
Fritz Weidemann ...
Baron Waldis-Schwarzenberg


mercredi 14 janvier 2015

The Magician - Rex Ingram - 1926


Une jeune femme étudie l'art à Paris. Pendant qu'elle sculpte une œuvre gigantesque ressemblant à une gargouille son amie Gladys peint un lever, non, un coucher de soleil sur la Seine. 
Le maitre félicite Margaret pour son travail et les échafaudages sont retirés tandis que la jeune femme fait quelques retouches ici et là.
Soudain le haut de la sculpture cède et s'abat sur Margaret et Gladys affolée part chercher de l'aide.
La pauvre Margaret est paralysée, la colonne brisée. Son oncle le docteur Porhoet téléphone à son confrère le Dr Arthur Burdon, un chirurgien très connu qui a opéré avec succès un cas similaire peu de temps auparavant.
L'opération s'effectue sous les regards des étudiants et des confrères venus étudier la méthode du jeune docteur. Parmi les spectateurs se trouve Oliver Haddo, un étudiant doublé d'un magicien hypnotiseur.
L'opération est réussie, le jeune docteur tombe amoureux de sa patiente qui lui rend bien son amour.
Oliver Haddo jette son dévolu sur Margaret car il lui faut une jeune femme vierge au teint clair, aux cheveux blonds et aux yeux gris ou bleus avec le sang de laquelle il pourra créer un être vivant grâce à une formule trouvée dans un vieux grimoire alchimiste moisi.
Il suit les jeunes gens dans leurs sorties et se montre insistant. Un jour à la foire il prouve qu'il peut faire disparaitre la morsure d'un serpent venimeux d'un tour de passe passe. Le serpent mord ensuite une jeune femme qui succombe immédiatement au poison mortel.
Venu sans être invité pour s'excuser auprès de Margaret, il l'enlève lorsqu'il apprend qu'elle est sur le point de se marier le lendemain.
Le Dr Burdon est effondré lorsqu'il lit la note de sa fiancée lui expliquant qu'elle a épousé Haddo. Le Dr Porhoet le convainc alors que jamais Margaret n'aurait épousé Haddo consciemment et de plein gré et qu'elle est en danger. Les deux hommes pistent le couple qui s'est rendu à Monte Carlo. Arthur entend deux hommes parler d'une femme qui gagne au casino sur les conseils d'un homme qui se tient derrière elle et qui est un vrai magicien pour deviner les nombres gagnants.

Arthur retrouve Margaret qui lui passe une note l'invitant à la retrouver pendant que son mari s'est rendu dans le village de Latourette où il possède une tour lugubre équipée d'un laboratoire qui lui permet de faire ses expériences de sorcier.
Arthur fait évader la jeune femme qui trouve refuge dans un sanatorium avant que Haddo ne la fasse enlever pour pratiquer l'intervention dont il a toujours rêvé ...



Un film fantastique voire d'horreur bien monté. Paul Wegener est très inquiétant dans ce rôle de magicien, l'ambiance est sombre et étrange. Au cours d'une séance d’hypnotisme les images nous amènent dans un voyage au centre de l'enfer, non sans rappeler au passage l'enfer de Dante.
Le diable est omniprésent que ce soit par le biais des décors, de l'ambiance de certaines scènes ou par l'acteur Paul Wegener qui l'incarne de façon très réussie.
Une partie du film est tourné dans les Alpes Maritimes près de Nice.

Alice Terry a 27 ans en 1926, elle est l'épouse du réalisateur Rex Ingram, difficile de la faire passer pour une jeune fille innocente à son âge.
Le séduisant acteur Serbe Iván Petrovich lui donne la réplique pour faire face à l'affreux et diabolique Paul Wegener, ici filmé souvent depuis le bas dans un jeu d'ombres qui accentue son coté maléfique.

DVD chez Criterion Collection ou chez MGM Home Entertainment (Archive Collection)

D'après une histoire de W. Somerset Maugham

83 minutes


Alice Terry ...
Margaret Dauncey
Paul Wegener ...
Oliver Haddo, the magician
Iván Petrovich ...
Dr. Arthur Burdon
Firmin Gémier ...
Dr. Porhoet
Gladys Hamer ...
Susie Boyd
Henry Wilson ...
Haddo's Servant


dimanche 21 avril 2013

Black Oxen - Frank Lloyd - 1923


Corinne Griffith ...
Madame Zatianny / Mary Ogden
Conway Tearle ...
Lee Clavering
Tom Ricketts ...
Charles Dinwiddie
Tom Guise ...
Judge Gavin Trent
Clara Bow ...
Janet Ogelthorpe
Kate Lester ...
Jane Ogelthorpe
Harry Mestayer ...
James Ogelthorpe
Lincoln Stedman ...
Donnie Ferris
Claire McDowell ...
Agnes Trevor
Alan Hale ...
Prince Rohenhauer
Clarissa Selwynne ...
Gora Dwight

(58) 80 minutes
D'après une histoire de Gertrude Atherton, bestseller no 1 en 1923.

Le soir d'une première théâtrale, à New York. Durant l’entracte une jeune femme (Griffith) se lève et regarde autour d'elle à l'aide de ses jumelles. Non loin, un jeune critique de théâtre et écrivain lui-même, Lee Clavering (Tearle) demande à son voisin Charles Dinwiddie s'il connait l'inconnue. Celui-ci est sous le choc car il croit voir le fantôme d'une femme qu'il a aimée tantôt, une femme brillante et belle nommée Mary Ogden. Toute la salle se passionne pour savoir qui est cette belle femme. Voyant que l'inconnue parle avec le juge Trent, Dinwiddie se rapproche et apprend qu'il s'agirait de la nièce de Mary. Pour en avoir le coeur net, il se rend chez Jane Ogelthorpe, une vieille amie de Mary qui se montre très suspicieuse et qui finit par comprendre qu'il s'agir de la fille de Mary. Lee est sous le charme et suit un soir la jeune femme qui se retrouve fort démunie devant chez elle car elle a oublié ses clés et les serviteurs sont en congé. Lee réussit à pénétrer à l'intérieur de la maison en cassant un carreau et Mary l'invite à boire un verre. Les deux jeunes gens aiment se retrouver ensemble et Lee finit par demander la main de Mary mais celle-ci se montre paniquée et lui demande de lire la lettre qu'il recevra le lendemain  ...


The years like great black oxen tread the world and God the Herdsman goads them on behind. W.B. Yeats

Clara Bow a un rôle qu'on lui voit souvent ces années là, la flapper, la jeune femme délurée qui flirte, fume et boit sans vergogne. Elle jette son dévolu sur Lee qui lui dit en la raccompagnant un soir qu'il l'a trouvée dans la rue à bord d'une voiture qui a provoqué un accident, que les jeunes filles de son âge ne l'intéressent pas.

On nous décrit Lee Clavering ainsi : He was thirty-four, unmarried and secretly romantic though outwardly a cynic -- particularly on the subject of woman. Une telle description ne peut qu'éveiller l'intérêt de toutes les spectatrices romantiques !

L'histoire est basée sur la jeunesse éternelle et aussi sur l'amour éternel bien sûr. La jeune femme est en fait une vieille femme qui a suivi un traitement qui lui a permis de rajeunir pour le bien de son pays d'adoption, l'Autriche. Au départ cela semble être le seul leitmotiv. Lorsque les autres femmes se montrent intéressées à suivre la cure de jouvence (en particulier une vieille fille qui aimerait se marier), Mary prétend que ce motif n'est pas suffisant. La vieille femme ricane, car enfin, elle en jouit quand même de sa grande beauté et cela finit par ébranler les convictions de Mary. Mais bien vite Lee la rassure car les deux jeunes gens ont le droit de s'aimer puisque leur amour est éternel.
On peut se demander si l'histoire ne tente pas de nous convaincre que le fait d'aimer ou de se passionner rendent plus jeune dans le fond. Il manque une bobine et le film finit abruptement. Il faudra donc lire le livre pour connaitre la fin ou savoir ou voulait en venir l'auteur.

23 avril 2013. Comme j'étais curieuse de connaitre la fin construite par l'auteur, je me suis finalement procuré le livre qui ne semble pas avoir été traduit en français (Impossible à trouver).  Les personnages sont évidemment décrits de façon plus poussée. Ainsi apprend-on que Mary est désillusionnée par les hommes en général dont elle n'attend plus rien. Elle se se rend à New York pour vendre ses possessions afin d'aider son pays d'adoption, l'Autriche et ses orphelins. Elle ne comptait pas rester mais ses affaires prennent plus de temps à régler que prévu. Elle s'ennuie à New York et sort au théâtre. Sa vraie identité n'est pas dévoilée et toute la société parle d'elle. Le personnage de Gora Dwight a une certaine importance car il s'agit d'une femme indépendante influente qui a obtenu une position enviée après s'être battue pour s'extraire d'un milieu défavorisé. Clavering vient du sud et représente le preux chevalier défenseur des valeurs de ses ancêtres. De nombreux autres personnages ont de l'importance aussi. Janet est amoureuse depuis l'enfance de Clavering. Elle se comporte en vraie flapper et inquiète son père et sa grand-mère. Elle tente même de se faire épouser en se compromettant, sans succès.
Clavering qui obtient un grand succès en écrivant une pièce de théâtre, est très amoureux de Mary qu'il souhaite épouser. Elle lui avoue que son mariage avec Zatianny n'était pas un mariage d'amour mais de convenances. Après sa mort elle aurait fait la connaissance d'un homme qu'elle aurait admiré beaucoup. Tout cela date d'environ 16 ans, elle a maintenant 58 ans.
Un jour elle réunit ses anciennes amies et leur avoue être Mary, puis leur raconte sa transformation grâce au traitement d'un médecin autrichien. Pour finir elle met Clavering au courant et lui donne un délai pour décider si il veut poursuivre ses plans de mariage. Clavering est tourmenté mais plus amoureux que jamais. Mary repousse toutefois l'annonce du mariage mais une ombre s'approche : Un certain Hohenhauer se rend à New York pour ses affaires. Clavering suspecte que ce homme riche et influent est l'homme dont parlait Mary. Il organise un petit voyage dans la propriété de montagne de Dinwiddie en compagnie d'amis afin de l'éloigner. Mary succombe au charme de la montagne qui l'a vue grandir et accepte la proposition de mariage alors que jusque là elle souhaitait l'épouser en Autriche. Les deux tourtereaux comptent vivre entre les deux continents.
Mais Hohenhauer rencontre Mary et lui demande de le suivre car il a besoin d'elle pour remettre l'Autriche sur pied. Qu'obtiendrait-elle en épousant Clavering ? un époux américain ne lui serait d'aucune utilité pour aider l'Autriche alors qu'à eux deux ils pourraient faire tant de choses. Mary sait qu'il a raison et s'en retourne à New York. Clavering l'y retrouve et sait qu'elle lui a échappé : l'amour ne lui suffit pas, elle a d'autres ambitions. Bon voyage lui dit Clavering à la fin (il n'est nulle part fait mention d'un mariage entre Janet et Clavering dans le livre).
Un livre très sympa à lire !
Quelques portraits de femmes de l'époque sont bien décrits, la mère, la vieille fille, la jeune flapper, etc.

Au final on est un peu partagé par cette fin un peu cruelle : du côté coeur on se dit, ah l'amour ne suffit pas ? tout en souhaitant sincèrement que ce ne soit pas vrai, mais de l'autre, d'une manière cérébrale on sait que ce n'est pas faux. Du coup on compatit pour Clavering ...



Si vous désirez le lire en anglais, ou voir quelques images tirées du film, une bonne adresse :
http://www.gutenberg.org/files/25542/25542-h/25542-h.htm





vendredi 22 mars 2013

The Blue Bird - Maurice Tourneur - 1918



Tula Belle ...
Mytyl
Robin Macdougall ...
Tyltyl
Edwin E. Reed ...
Daddy Tyl
Emma Lowry ...
Mummy Tyl
William J. Gross ...
Grandpa Gaffer Tyl
Florence Anderson ...
Granny Tyl
Edward Elkas ...
Widow Berlingot
Katherine Bianchi ...
Widow Berlingot's Daughter
Lillian Cook ...
Fairy Berylune
Gertrude McCoy ...
Light
Lyn Donelson ...
Night
Charles Ascot ...
Dog

75 minutes
D'après une pièce du Belge Mooris Maeterlinck
Qui a écrit entre autres "Pelleas and Melisande".
Partiellement teinté


A la campagne vivent simplement deux enfants Mytyl la soeur et Tyltyl le frère avec leurs parents. Non loin de chez eux vivent des enfants riches dans un joli palais tandis qu'à quelques mètres de leur maison vivent une veuve très pauvre, Berlingot, et sa fille malade. 
La petite fille malade a entendu parler d'un oiseau bleu qui apporte le bonheur à quiconque le trouve. Berlingot s'en vient demander l'oiseau de Mytyl qui refuse de le donner. Le même soir la maman de Mytyl et Tyltyl leur explique que toute chose a une âme et les enfants rêvent qu'une fée qui a l'apparence de Berlingot leur présente La Miche de pain, le Lait de la cruche, le Pain de sucre, l'Eau, le Feu, le Chien et le Chat qui tous prennent une apparence semi humaine et parlent. La bonne fée donne à Tyltyl un chapeau magique qui les propulse dans l'espace à la recherche de l'oiseau bleu mythique...


Une charmante allégorie intemporelle tournée de manière un peu naïve où l'innocence est reine. Au début l'histoire démarre assez lentement pour prendre une vitesse de croisière assez soutenue. Ainsi visitera-t-on le château de Madame la Nuit et ses pièces mystérieuses cachant les ombres et les angoisses, on rencontrera ses enfants, puis on se rendra dans le Palais du Luxe, avec le Luxe-de-manger-sans-avoir-faim ainsi que ses nombreux frères et soeurs (je ne tiens pas à passer pour le Luxe-d'écrire-pour-ne-rien-dire alors j'abrège !) mais comme tout le monde commence à succomber aux tentations, pouf après un petit coup sur le chapeau magique les enfants arrivent dans un lieu de vrai bonheur où ils rencontrent les enfants à naitre dans le futur ... Plus tard ils retrouveront leurs grands-parents décédés qui s'animeront pendant la visite de leurs petits-enfants avant de retomber dans le grand sommeil. De retour sans l'oiseau ils finiront par le trouver chez eux à leur réveil et le donneront à leur petite voisine.

Au cours de leur périple ils trouveront de nombreux oiseaux bleus mais bien sûr le seul vrai oiseau bleu est un oiseau vivant. Avant de nous quitter ils nous conseilleront de le trouver chez nous et c'est bien sûr ce que tout le monde devrait faire car nul n'ignore que les meilleures et plus belles choses sont les choses les plus simples !
Un film charmant que l'on trouve chez Kino.


mercredi 10 octobre 2012

The Stolen Voice - Frank Hall Crane - 1915



Robert Warwick ...
Gerald D'Orville
Frances Nelson ...
Marguerite Lawson
George Majeroni ...
Dr. Von Gahl (as Giorgio Majeroni)
Violet Horner ...
Belle Borden
Bertram Marburgh ...
Dick Leslie

55 minutes environ

Gerald D'Orville (Warwick) est un ténor qui a énormément de succès. Sa voix lui vaut l’admiration de tous, surtout des femmes. Un jour alors qu'il chante en matinée une aventurière (Horner) jette son dévolu sur lui au grand dam de son ami, le Dr Von Gahl (Majeroni). De sa loge elle lui jette un bouquet de fleurs au parfum capiteux.
De retour dans sa loge où le chanteur se change, l'un de ses amis (Marburgh), un acteur sur le déclin porté sur la bouteille, survient. Gerald lui glisse un billet que Dick s'empresse de dépenser dans un bar. Sur le point de sortir, Gerald place l'une des fleurs reçues à sa boutonnière. Dehors l'attendent quelques admiratrices, dont Marguerite Lawson (Nelson) qui lui offre une simple marguerite. Galant, Gerald lui tend la fleur de sa boutonnière et la remplace par la petite fleur.
Le docteur Von Gahl présente Belle Borden à Gerald et la jeune femme minaude au grand déplaisir de son ami qui mijote un plan diabolique. Il va en effet hypnotiser Gerald à distance pour qu'il perde sa voix. Plus tard après un pari stupide, il tente même de l'étrangler dans la mer ...


Majeroni et Horner

C'est toujours un plaisir de voir un film avec Robert Warwick ! Ce rôle lui va à merveilles sachant qu'il a lui même souhaité entamer une carrière de chanteur lyrique et qu'il a étudié le chant à Paris avant de débuter sa carrière cinématographique (voir biographie http://films-muets.blogspot.ch/2011/04/robert-warwick.html)

Ce film est tout à fait plaisant, d'une part parce qu'il est plutôt bien restauré (ce qui est toujours un grand plaisir après les films aux images laiteuses ou floues que j'ai souvent l'occasion de voir) d'autre part parce que l'action est originale, et c'est peu dire. En effet par pure jalousie le méchant de service ne va pas hésiter à lancer des sorts et utiliser la magie noire dans le but de purement et simplement priver son rival de sa voix pour l'évincer. La scène qui voit Gerald sur scène qui ne comprend pas ce qui lui arrive est assez terrible.
Par la suite Gerald va chercher une aide médicale à l'étranger et sa fortune va fondre tandis que sa voix ne reviendra pas. De retour au bercail, Il cherchera du travail en écrivant des mots qu'il donnera à lire à ses interlocuteurs, sans succès. C'est donc une lente descente sur l'échelle sociale que va vivre Gerald qui finira par retrouver de l'aide provenant de celui qu'il avait lui-même aidé, longtemps auparavant. Eh oui, nous ne sommes pas sans savoir qu'un acte sincère et généreux en appelle un autre en retour. C'est rassurant !

Bien sûr la vilaine aventurière a depuis longtemps cessé toute relation avec le ténor muet. Tant mieux, cela laissera le champs libre à une âme sensible et délicate qui saura apprécier le gentil garçon qui rebondira de belle façon. La fin est tourné comme un film d'action et c'est donc un film varié dont le final est assez surprenant.
Robert Warwick est toujours d'un grand naturel. Ici dans un rôle qui parait presque impossible, celui d'un muet dans un film muet, il n'a aucune peine à nous convaincre de ce fait. Frances Nelson lui donne la réplique joliment.

Restauré par le George Eastman House avec l'assistance de la Library of Congress.





Les photos bleutées sont dues à mon appareil de photo ....

Titres français (incomplet)

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